La bouée Azimut 1 virée un peu avant minuit, Azimut 2 sur les coups de 7h dans un flux de sud de 15 nœuds fichier, soit 18-20 nœuds de vent réel, et une régate qui bat son plein : le scénario des 24H Azimut-Imoca60 tient toutes ses promesses . « La nuit a dû être éprouvante avec 4-5 virements de bord pour rejoindre la marque Azimut 2, vraiment positionnée dans l’axe du vent. On constate que les foilers n‘ont pas beaucoup perdu, ni en cap, ni en vitesse par rapport aux bateaux à dérives classiques. Cela indique que ces bateaux de nouvelle génération ont bien progressé depuis l’année dernière », souligne Jacques Caraës, directeur de course.
Armel Le Cléac’h en taille patron
Après s’être rapidement emparé des commandes de la flotte dans la foulée du départ, Armel Le Cléac’h ne cède rien. Ce matin, il affiche 1,5 mille d’avance sur son poursuivant immédiat, Morgan Lagravière. Bien dans le match, ce dernier étrenne de la plus belle manière les nouveaux foils, dont vient d’être équipé son monocoque. Idem pour Paul Meilhat (SMA), premier des bateaux d’ancienne génération dans le coup et en embuscade, derrière le trio de foilers qui ouvre la marche dans la descente au portant pour rejoindre Groix. Les premiers y sont attendus ce samedi, sur les coups de 13h.
De son côté, Conrad Colman, qui disputait sa toute première course au contact de ses futurs concurrents du tour du monde, a dû jeter l’éponge. A 23h21, hier soir, le skipper de 100% Natural Energy a signifié son abandon à la direction de course. Le Kiwi-Américain a rejoint le port de Lorient La Base au petit jour. Il déplorait des soucis d’électronique qui l’ont contraint à renoncer à cette navigation nocturne en solitaire. Il sera néanmoins de la partie dimanche pour les runs de vitesse et le tour de l’île de Groix en équipage, inscrits au programme des festivités sur l’eau de ce week-end de régate au meilleur niveau de compétition.