Il est 6h05 ce samedi matin quand Samantha Davies (Initiatives Cœur) enroule en tête la marque Azimut 2, à 70 milles à l'ouest des côtes bretonnes. Épatante de combativité, impressionnante de régularité, « la » skipper britannique du bateau rouge et blanc force l'admiration dans son sillage qui ne laisse aucune marge à l'erreur depuis le coup d'envoi, hier à 17h18, de l'édition 2018 du Défi Azimut sur un parcours taillé sur-mesure par Jacques Caraës, directeur de course. Du grand art.
Quatuor de choc
« Sam est à l'attaque et ne lâche rien. Sur la remontée au près, elle a préservé le nord dans les virements de bord. Moins proche de la bulle, elle a, tout comme Paul Meilhat et Yann Eliès profité d'un peu plus de pression et tiré tous les bénéfices des variations du vent qui a adonné progressivement - et un peu plus tôt que prévu -, à partir d'une heure cette nuit », commente-il. Avec Vincent Riou (PRB), ces trois concurrents qui se tiennent en respect depuis le coup d'envoi, composent le quatuor de choc de cette régate de tous les instants servie par des conditions idéales.
La suite s'annonce aussi relevée que rythmée, alors que la tête de flotte, pied au plancher, entame un long bord de reaching (vent de travers) dans un vent de sud déjà bien établi à plus de 15 nœuds et devant se renforcer au fil des heures pour faire le bonheur des « foilers ». À ce petit jeu, difficile de ne pas saluer la belle prestation de Paul Meilhat (SMA), qui a fait montre d'une solide force de résistance à la barre de son voilier à dérives droites, tirant tous les bénéfices des bords de près jusqu'à ce que sonne l'heure des grandes envolées, à 20 nœuds et plus dans les pointes.
Des arrivées à la mi-journée
Déjà, alors que le jour pointe à peine, le rythme s'accélère et augure des arrivées en accéléré à Lorient où les premiers sont attendus dès la mi-journée. À noter, qu'Erik Nigon, qui a constaté des craquements suspects au niveau de ses safrans, a préféré signifier son abandon dans la nuit, tirer la barre de son vaillant voilier et faire route directe sur Lorient. Le skipper de Vers Un Monde Sans Sida est attendu vers 10 heures ce matin.